Demain, comment allons-nous produire notre électricité ?

Le choix ne sera ni bon ni mauvais, mais sera réaliste !

Chaque décision a ses avantages et ses inconvénients. Notre pays doit faire des choix pour son futur mix énergétique. Regardons les faits. Par mix énergétique, l’on entend toutes les manières possibles de produire de l’électricité. De nombreux éléments y entrent en jeu ! Comment rendre l’électricité de l’avenir durable ? Comment conserver une facture d’énergie abordable ? Comment éviter les coupures de courant ? Dans cet article, nous entendons débattre de l’avenir de notre production d’électricité.

Combustibles fossiles ?
Oui, mais…

Afin de compenser le caractère intermittent de la production d’électricité solaire et éolienne, nous pourrions utiliser des centrales qui utilisent des combustibles fossiles. Les centrales thermiques au gaz (ou au charbon ou au pétrole) sont en mesure de s’acquitter de cette tâche. Cependant les combustibles fossiles émettent beaucoup de CO2. La terre se réchauffe en raison de l’effet de serre. Un des gaz à effet de serre qui contribue à ce problème est le dioxyde de carbone ou CO2. En dépit de ce désavantage connu, le charbon, le gaz et le pétrole produisent encore environ 70 % de la production d’électricité dans le monde. En Belgique, ce chiffre est d’environ 20 à 30 %. Pouvons-nous nous permettre de continuer à utiliser des combustibles fossiles alors que le changement climatique est une réalité ? Si nous ne maintenons pas le réchauffement de notre planète sous les 2° C à l’horizon 2100, les conséquences seront désastreuses. Sur le plan économique, opter pour la poursuite de l’utilisation de combustibles fossiles ne sera pas sans conséquence. En effet, l’importation de gaz et de charbon nous rend dépendants d’autres pays et les prix sont soumis à des fluctuations importantes.

Que faisons-nous de nos déchets nucléaires ?

Les centrales nucléaires produisent des déchets nucléaires. Pour être précis, environ 5 grammes de déchets hautement radioactifs par Belge et par an. À l’échelle mondiale, les déchets nucléaires représentent 1 % des déchets industriels. Cependant, ces déchets nucléaires ne se retrouvent pas dans l’environnement. Ils sont soumis aux réglementations les plus sévères et sont rigoureusement stockés en vue de protéger l’homme et l’environnement. Un point positif est la baisse de la nocivité des déchets radioactifs en fonction du temps. Cependant, la radioactivité reste présente très longtemps pour environ 1 % de tous ces déchets radioactifs. Jusqu’à quelques dizaines de milliers d’années... Les déchets radioactifs sont constitués de matière fissile non utilisée qui émet encore de la chaleur, de l’énergie et de la radioactivité pendant longtemps. Pour le moment, il n’existe pas encore de manière concrète de réutiliser ces déchets à 100% comme source d’énergie, de les transformer ou de les éliminer. Cependant, la science et la recherche évoluent à grands pas. Le stockage géologique est une des solutions possibles. Les déchets sont placés à grande profondeur dans des couches géologiques stables pour les siècles à venir. Mais ce n’est pas la seule option. Il existe ainsi un projet belge du SCK·CEN (Centre d’Étude de l’Énergie Nucléaire) de Mol qui réutilise les déchets radioactifs comme combustible pour de futurs réacteurs, et résout ainsi le problème des déchets. Il s’agit d’un projet qui se concrétisera dans quelques années.

Les centrales nucléaires sont-elles suffisamment flexibles ?

Les centrales nucléaires assurent la sécurité d’approvisionnement, mais sont-elles suffisamment flexibles pour compenser la courbe de production intermittente des sources d’énergie renouvelable ? Selon les détracteurs du nucléaire, la réponse serait négative. Il est vrai que les centrales au gaz peuvent démarrer plus vite que les centrales nucléaires. Le désavantage de ces centrales au gaz est l’émission de grosses quantités de CO2. Les centrales nucléaires peuvent être conçues de telle sorte qu’elles modulent leur production en fonction de la demande. À terme, nous nous attendons à des investissements massifs dans les batteries pour le stockage de l’électricité. Ainsi, la complémentarité entre les sources d’énergie renouvelable et les centrales nucléaires n’en sera encore que meilleure.

Ce longread est issu de la collaboration de BrandTales, le département ‘branded content’ de De Persgroep Advertising, et du Forum Nucléaire belge et ne tombe pas sous la responsabilité de la rédaction.