Le débat sur l’avenir de notre approvisionnement énergétique est constant. Qu’en est-il des énergies renouvelables ? L’énergie nucléaire a-t-elle encore sa place dans le mix énergétique ? Quelles sont les énergies décarbonées ? Etc. Ces questions reviennent constamment. L’énergie est parfois une matière complexe. Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous présentons ici 10 données essentielles sur l’énergie.

Background Image

10 choses à savoir sur l’énergie

Le mix énergétique belge :
d’où provient notre électricité ?

En septembre 2017, l’électricité produite en Belgique était issue à 73 % d’une source à faibles émissions de carbone. Les 27 % restants provenaient de centrales au gaz. L’énergie nucléaire, l’énergie éolienne et l’énergie solaire ont produit ensemble 73% de l’électricité bas-carbone. Qui dit « faibles émissions de carbone » pense instinctivement au solaire et à l’éolien, mais en réalité, la majeure partie de cette électricité – 65 % de la production totale – est produite par des centrales nucléaires. Le dernier quart provient des énergies éolienne, solaire ou hydroélectrique ainsi que de la biomasse. On oublie souvent que la production d’électricité par l’énergie nucléaire émet très peu de CO2.

Facture d’électricité 
que paie-t-on à qui ?

Votre facture d’électricité se compose de différents éléments. La partie qui se rapporte à la production d’électricité proprement dite s’élève actuellement à 23,2 %, en moyenne, en Belgique. Viennent ensuite les frais de réseau et de distribution (31,5 %) et les taxes et redevances (45,3 %).

Changement climatique :
quel est le rôle des émissions de CO2 ?

Pour maîtriser le changement climatique, d’énormes efforts sont nécessaires au niveau mondial. Les conséquences seraient désastreuses si nous n’arrivions pas à maintenir la hausse de la température sous la barre des 2 °C d’ici 2100. La Terre se réchauffe à cause de l’effet de serre. Le dioxyde de carbone, ou CO2, est l’un des gaz à effet de serre. Le charbon, le gaz et le pétrole sont actuellement responsables de 70 % des émissions de CO2 dans le monde entier. Le changement climatique ne peut donc être dissocié du débat sur l’énergie. La question des sources de notre approvisionnement énergétique futur est capitale donc. De nombreux experts internationaux préconisent dès lors de produire le plus possible d’énergie à partir de sources à faible intensité en carbone, comme les énergies solaires, éolienne et nucléaire.

Background Image

L’Accord de Paris de 2015 sur le climat :
quels engagements les dirigeants mondiaux ont-ils pris ?

Les 195 pays qui ont participé à la COP21 à Paris ont conclu un accord universel, juridiquement contraignant, sur le climat. Cet accord historique vise à limiter à 2 °C le réchauffement de la Terre d’ici l’année 2100. Les parties se sont même engagées à redoubler d’efforts pour tenter de contenir la hausse maximale de la température sous le seuil de 1,5 °C. L’accord est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Chaque pays est tenu d’arrêter un plan climatique juridiquement contraignant. L’utilisation de combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole) doit être diminué. Les secteurs des transports (voitures électriques), de la construction (bâtiments neutres en énergie) et de l’énergie (production d’électricité à faibles émissions de CO2) ont tous un rôle important à jouer à cet égard.

Production d’électricité :
objectifs climatiques belges : sommes-nous sur la bonne voie ?

Si nous voulons limiter la hausse de la température mondiale à 2 °C, 95 % de toute l’électricité produite dans le monde doit être à faible intensité en carbone d’ici 2050. Tous les climatologues s’accordent sur ce point. Nous avons donc encore un peu plus de 30 ans pour passer de 30 à 95 % d’électricité à faible intensité en carbone. Heureusement, la Belgique n’a pas à rougir de son bilan. Avec son mix énergétique actuel, elle est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques. Dans notre pays, 75 à 80 % de toute l’électricité provient déjà de sources d’énergie à faible intensité en carbone. Parce qu’elle combine les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire, la Belgique fait nettement mieux que l’Allemagne ou le Danemark, par exemple. Ainsi, l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire. En conséquence, elle utilise davantage de combustibles fossiles et émet donc plus de CO2.

Énergies renouvelables :
suffisantes pour satisfaire la demande ?

Les énergies renouvelables ne cessent de gagner en importance. Aujourd’hui, le soleil et le vent produisent déjà 15 % de l’électricité en Belgique. Malheureusement, le soleil ne brille pas tous les jours. Autrement dit, les énergies renouvelables sont intermittentes. Cela implique que d’autres sources d’énergie doivent prendre le relais pour assurer notre approvisionnement en électricité. En Belgique, c’est surtout l’énergie nucléaire qui est la plus sollicitée, puisqu’elle représente environ la moitié de notre production d’électricité. Le gaz, la biomasse et l’énergie hydroélectrique contribuent aussi au mix énergétique, mais dans une moindre mesure. Le Bureau du plan prévoit que d’ici 2030, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité dépassera les 44 %. Cette évolution considérable reste cependant insuffisante pour satisfaire la demande. Si nous voulons atteindre les objectifs climatiques, nous devons continuer à compléter le mix énergétique par une source d’énergie à faible intensité en carbone : nucléaire et renouvelables sont des énergies décarbonées complémentaires.

Fermeture des centrales nucléaires :
quelles conséquences ?

Le gouvernement belge a décidé en 2003 de fermer progressivement les centrales nucléaires d’ici 2025. Quand on sait que l’énergie nucléaire assure environ la moitié de notre production d’électricité, une telle fermeture est évidemment lourde de conséquences. L’énergie nucléaire est relativement bon marché. C’est pourquoi la composante énergétique de notre facture d’électricité est restée assez stable ces dernières années. Sans énergie nucléaire, le prix de l’électricité augmentera très probablement. Sans centrales nucléaires, la production d’électricité devra naturellement être assurée par d’autres sources d’énergie : par les énergies renouvelables, mais aussi par des centrales à combustibles fossiles comme le gaz, qui émettent beaucoup plus de CO2. Notre pays arrivera-t-il alors encore à atteindre les objectifs climatiques dans ces conditions alors que la prolongation des centrales nucléaires permettrait de diminuer les émissions de CO2 ?

Background Image

 

Hausse de la demande de l’énergie :
comment y faire face ?

Nous consommons tous de plus en plus d’énergie, partout dans le monde. La population mondiale croît à un rythme soutenu, et avec elle, la consommation d’énergie. On prévoit que cette dernière devrait augmenter de 30 % à l’horizon 2035. Nos modes de vie et le développement des technologies sont également à l’origine d’une plus forte consommation d’énergie. Heureusement, l’efficacité énergétique se développe et les appareils électriques sont de plus en plus économes. Pensons par exemple aux progrès réalisés dans le domaine de l’éclairage. Les lampes à incandescence ont été remplacées par les lampes à basse consommation, puis par les lampes à LED. Il en va de même de nombreux autres appareils. Les téléviseurs, lave-linge, réfrigérateurs et autres sont nettement plus efficients qu’il y a 20 ans.

Question énergétique :
quelle est l’approche des pays voisins ?

Il n’y a pas de solution universelle au problème énergétique. Les pays au relief très accidenté (comme en Scandinavie) peuvent opter plus facilement pour des centrales hydroélectriques. Les pays qui disposent d’importantes réserves de pétrole ou de gaz privilégient en général les centrales à combustibles fossiles pour produire de l’électricité. La part de l’énergie hydroélectrique est très importante dans le mix énergétique de la Suède, par exemple. Environ 40 % de l’électricité est produite par des centrales hydroélectriques. L’énergie nucléaire représente une part tout aussi importante.
La fermeture des centrales nucléaires en Allemagne d’ici 2022 a pour effet que ce pays doit recourir davantage aux sources d’énergie fossiles. Ses émissions de CO2 sont de ce fait l’une des plus fortes d’Europe.
Avant tout, la composition du mix énergétique résulte d’une décision politique. Il est logique de tenir compte également du caractère abordable et durable de chaque solution. En Finlande, le gouvernement veut réduire sa dépendance aux pays voisins en construisant de nouvelles centrales nucléaires. Pour ce qui est de la durabilité, on remarquera que les pays sans énergie nucléaire ont des émissions de CO2 généralement plus fortes que les pays où l’électricité est en grande partie produite par des centrales nucléaires.

Sureté des centrales nucléaires :
qu’en est-il des fissures ?

Ces dernières années, les ‘centrales fissurées’ ont souvent défrayé la chronique. Les « fissures » dans les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 sont en réalité de microscopiques bulles d’hydrogène. Des dizaines d’experts internationaux sont venus inspecter les réacteurs. Jamais des réacteurs nucléaires n’avaient été soumis à un examen aussi rigoureux, dans quelque pays du monde que ce soit. Après des milliers d’heures d’inspection, les experts ont conclu que la solidité des cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 reste garantie dans toutes les circonstances tout comme celle des autres réacteurs belges. Les deux centrales pouvaient être redémarrées en toute sûreté. Le secteur nucléaire reste l’un des secteurs les plus contrôlés au monde.

Ce longread est issu de la collaboration de BrandTales, le département ‘branded content’ de De Persgroep Advertising, et du Forum Nucléaire belge et ne tombe pas sous la responsabilité de la rédaction.